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Titre du blog :
Auteur : zepetitprince
Date de création : 01-07-2007
 
posté le 05-09-2008 à 20:24:56

Epreuve d'admission à la licence de Sciences de l'Education

Voici les deux sujets de mon examen d'admission, examen que j'ai du passé mercredi dernier dans des conditions pas croyables : la majorité des autres candidats était beaucoup plus âgée que moi, l'amphithéâtre était tellement grand qu'on en aurait le vertige et sa vieille couleur verte me faisait mal aux yeux et une vieille fille devant moi me déconcentrait avec tous ses gâteaux, abricots secs, bouteille d'eau, etc. Bref, qu'est-ce que j'ai été gâté pour ma fête car mon épreuve avait lieu le même jour que ma fête. J'en ai d'la chance!

 

Voici les deux sujets parmi lesquels j'avais le choix :

 

1° SUJET (dissertation) :

 

Que peut-on penser de l'intervention de l'Etat dans les choix des méthodes pédagogiques, à travers des directives ministérielles ? Cette intervention est-elle nécessaire, inutile, inappropriée ? Est-elle une garantie pour les élèves comme pour les enseignants ou est-elle un frein à l'initiative ? Quelle que soit votre position sur cette question, montrez comment les arguments se répondent, et à quelles conceptions de l'enseignement ils se réfèrent.

 

2° SUJET (commentaire de texte) :

 

Analysez de façon détaillée le texte suivant, tiré du célèbre traité d'éducation de Jean-Jacques ROUSSEAU (1792). Et montrez que vous avez compris ce passage. Discutez-en les idées, soit pour abonder dans son sens en ajoutant d'autres arguments, soit pour le critiquer ou le nuancer, soit encore pour balancer votre jugement entre accord et désaccord. Veillez également à respecter la consigne en prenant en compte le fait que l'analyse du texte et la discussion sont importantes l'une et l'autre.

 

            "Quand je vois que, dans l'âge de la plus grande activité, l'on borne les jeunes gens à des études purement spéculatives, et qu'après, sans la moindre expérience, ils sont tout d'un coup jetés dans le monde et dans les affaires, je trouve qu'on ne choque pas moins la raison que la nature, et je ne suis plus surpris que si peu de gens sachent se conduire. Par quel bizarre tour d'esprit nous apprend-on tant de choses inutiles, tandis que l'art d'agir est compté pour rien ? On prétend nous former pour la société, et l'on nous instruit comme si chacun de nous devait passer sa vie à penser seul dans sa cellule, ou à traiter des sujets en l'air avec des indifférents. Vous croyez apprendre à vivre à vos enfants, en leur enseignant certaines contorsions du corps et certaines formules de paroles qui ne signifient rien. Moi aussi, j'ai appris à vivre à mon Émile ; car je lui ai appris à vivre avec lui-même, et, de plus, à savoir gagner son pain. Mais ce n'est pas assez. Pour vivre dans le monde, il faut savoir traiter avec les hommes, il faut connaître les instruments qui donnent prise sur eux ; il faut calculer l'action et réaction de l'intérêt particulier dans la société civile, et prévoir si juste les événements, qu'on soit rarement trompé dans ses entreprises, ou qu'on ait du moins toujours pris les meilleurs moyens pour réussir. Les lois ne permettent pas aux jeunes gens de faire leurs propres affaires, et de disposer de leur propre bien : mais que leur serviraient ces précautions, si, jusqu'à l'âge prescrit, ils ne pouvaient acquérir aucune expérience ? Ils n'auraient rien gagné d'attendre, et seraient tout aussi neufs à vingt-cinq ans qu'à quinze."

Jean-Jacques ROUSSEAU, Emile ou De l'Education [1762] (Livre IV), Oeuvres complètes, tome IV, Paris, Gallimard, 1969, p.543.

 

 

Ca vous inspire, n'est-ce pas ? J'ai mis trop de temps à choisir quel sujet prendre et j'ai finalement choisi le second sujet. J'ai fait du mieux que j'ai pu. J'ai blablaté.  Les résultats sont le 24 septembre. J'croise fort les doigts !

 

 

Commentaires

kecoeurita le 07-09-2008 à 09:52:37
nous aussi on croise les doigts pour toi...